Coincés à la maison à cause du confinement, nous n’avons qu’une envie : d’en sortir ! En attendant, une petite visite en images, dans le confort de la vôtre, s’impose. (Re)découvrons aujourd’hui les maisons coloniales de Maurice. 

Elles témoignent d’un passé riche de l’Histoire… et en histoires. Les maisons créoles traditionnelles, datant de des ères coloniales, française puis britannique, sont aujourd’hui un patrimoine merveilleux pour Maurice. Bicentenaires, voire tricentenaires, ces demeures d’antan portent en elles l’histoire du pays et celle des familles qui s’y sont succédées. LaCase.mu vous propose un petit tour d’horizon de ces chefs-d’oeuvres architecturaux.

Des joyaux du temps jadis

Beaucoup disparues, certaines abandonnées, on peut retrouver ici et là quelques maisons de cette époque oubliée. Alors que l’urbanisation en a épargné quelques-unes, les maisons créoles s’effacent de plus en plus du paysage mauricien. 

Reflétant le savoir-faire et l’art de vivre de leurs anciens et nouveaux habitants, ces demeures sont de véritables bijoux d’architecture. Construites en toute conformité avec les conditions climatiques de l’île, elles ont essuyé bien des tempêtes et des cyclones. Alors que la toiture est ornée de bardeaux en tôle ondulée, le bois y procure une atmosphère chaleureuse. Le plafond, quant à lui, est délibérément élevé pour atténuer la chaleur estivale. Les toits inclinés aident, eux, à évacuer l’eau de pluie.

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Maison coloniale non loin du Champ de Mars ©Vintage Mauritius
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Maison coloniale sur Rose Hill - Ambrose Street ©Vintage Mauritius
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Maison coloniale sur la Rue St Georges ©Vintage Mauritius
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Maison sur la rue Shand, Beau bassin ©Vintage Mauritius

Vestiges de l’époque coloniale, à visiter dès que possible

Au fil des années, ces bâtiments – spectateurs immobiles d’une épopée historique – ont défié l’horloge du temps, se réinventant chacun à sa façon. Voici une petite sélection de ces belles maisons familiales, appartenant autrefois aux propriétaires d’anciennes plantations agricoles.

  • Château Villebague :
C’est dans le nord du pays, non loin du village de Petite Julie que se dresse le château de Villebague. Construit en 1740, cette demeure a hébergé de nombreux personnages historiques, dont Mahé de La Bourdonnais. Le manoir porte cependant le nom de René Magon de La Villebague, ancien gouverneur des îles de France et Bourbon. Les ruines d’une ancienne usine sont visibles sur le domaine, connu comme étant la toute première exploitation sucrière de Maurice.
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©Thomon
  • Le Château de Labourdonnais :

Niché à Mapou, à seulement quelques minutes de l’autoroute du nord, le Château de Labourdonnais est une magnifique structure historique créée au 19e siècle par Christian Wiehe. Portant le nom du gouverneur français pour lui faire honneur, le domaine de Labourdonnais est une ode au patrimoine mauricien, mettant en valeur mobilier d’antan et vergers verdoyants, en passant par sa distillerie et sa confiserie.

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  • La Maison Euréka :

Achevée en 1830, la demeure coloniale d’Euréka est aujourd’hui un des musées les plus visités de Maurice. Elle abrite non seulement les souvenirs d’une époque oubliée, mais a aussi hébergé plusieurs grandes familles historiques. Figurant parmi les plus grandes résidences de l’île, les pièces foisonnent de précieuses antiquités préservées, en bois d’ébène ou en porcelaine peinte.

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  • Le Château Mon Plaisir :

Cette bâtisse historique fut le refuge de personnages légendaires. Alors que Mahé de La Bourdonnais y a habité durant son mandat de gouverneur, Pierre Poivre en est devenu le propriétaire en 1767 et a développé le magnifique jardin botanique de Pamplemousses sur ces terres. En 1836, c’est Adrien d’Epinay qui en devient le propriétaire, avec l’intention de se consacrer à l’horticulture. Classée au rang de patrimoine national en 1951, la résidence appartient aujourd’hui à  l’état.

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  • La Demeure de Saint Aubin :

 Érigée en 1819, cette maison coloniale superbement entretenue tient aujourd’hui lieu de restaurant servant de délicieux plats locaux. Le domaine de Saint Aubin faisait partie des principales sucreries dans le sud de l’île. Il abrite également un musée naval, un jardin luxuriant et une distillerie artisanale de rhum. 

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