Voilà deux personnalités mauriciennes incontournables. Mais saviez-vous que Malenn Oodiah et Adi Teelock cultivent une passion commune ? Les plantes !
Rendez-vous dans leur jardin au coeur de Rose-Hill.

Huit cents à mille variétés de plantes dans un jardin en plein coeur de Rose-Hill. Incroyable, n’est-ce pas ? Mais bel et bien vrai !
Bienvenue dans le jardin de Malenn Oodiah et d’Adi Teelock. C’est sur un terrain de 450 toises qu’est plantée leur maison entourée d’un jardin luxuriant. Palmiers multipliants, litchis, manguiers, bananiers, jacquiers, cocotiers, frangipaniers, bougainvilliers…
ce ne sont là que quelques-unes des variétés de plantes qui peuplent leur jardin.
«J’ai toujours aimé les plantes. Cette passion me vient de mon père qui aimait planter et de ma mère qui adorait les fougères», raconte le sociologue et directeur de communication de New Mauritius Hotels.
Son plus grand plaisir : voir ses plantes grandir «depi so lagrain» jusqu’à devenir un bel arbre. Comme ces graines de tamarin qu’il a récemment mises en terre et dont les jeunes pousses viennent de sortir.
«Le jardin c’est pour moi l’école de la patience», ajoute Malenn Oodiah qui y passe environ une heure et demie par jour. On retrouve ainsi, un peu partout dans son jardin, des boutures en pots qui attendent d’être transplantées. Il y a même un coin «ICU» comme l’appelle le passionné. «C’est là où je soigne les plantes malades, où je fais mes boutures.»

Coins et recoins
Le jardin de Malenn et d’Adi regorge de petits coins et recoins où l’on s’installe volontiers pour «bwar enn bon labier», dixit le propriétaire, méditer ou simplement profiter de la nature alentour. Et au détour de l’un de ses coins, Malenn Oodiah n’hésite pas à s’indigner contre l’abattage des chauve-souris mené actuellement par le gouvernement : «C’est un crime de tuer les chauves-souris car c’est oublier tous les bienfaits qu’elles apportent à l’écosystème. La solution n’est pas de s’en débarrasser mais bien de protéger les fruits.»
On l’aura compris, Malenn est un passionné de nature. Une plante préférée ? «J’aime toutes les plantes. J’aime leur diversité, leurs formes, leurs couleurs.» Sa femme Adi Teelock est du même avis que son mari même si deux plantes ont conquis son coeur : les orchidées et les fougères. Elle les cultive sur sa terrasse et dans sa maison depuis huit ans. «J’ai une trentaine d’orchidées dont des Vandas et des Phalaenopsis», explique l’historienne qui avoue ne s’occuper que de ces fleurs. Pour le reste du jardin, c’est Malenn qui décide.
«Heureusement, nous sommes sur la même longueur d’onde. Certes, notre jardin est loin d’être manucuré, mais il est le refl et de notre amour pour la biodiversité et le mélange des cultures.» Une passion pour les plantes qui unit le couple depuis plus de 25 ans.

Les trésors de monsieur
Les bilimbis longs bientôt prêts pour la récolte et la confection de confits !

Un oranger… voilà une plante qu’on ne trouve pas dans le jardin de monsieur tout-le-monde !

La terrasse, au premier, était un espace perdu.
Malenn a vite fait de la transformer en «jardin sur les toits». On y retrouve, entre autres, des bidons coupés en deux où il cultive des herbes aromatiques, des laitues ou encore des plantes. Mais Malenn ne compte pas s’arrêter à la terrasse du premier. «Je vais également recouvrir le toit de la maison de cactus.»

Un jacquier rempli de ces fruits originaires d’Inde et qui attendent d’être cueillis. Malenn est fier de nous montrer ces graines de poivre vert, parfaites pour être dégustées sur un steak, ajoute-t-il.

Les orchidées de madame
Dans cette serre improvisée, Adi Teelock entrepose fougères et orchidées. Adi Teelock possède une trentaine d’orchidées qu’elle cultive sur la terrasse ou qu’elle rentre dans la maison pour les protéger des oiseaux. Petite par la taille mais grande par la beauté, cette Encyclia Cochleata ne passe pas inaperçue.

À côté de la terrasse pousse cette merveilleuse Vanda Gordon Dillon.
Cette Vanda Teres Andersonii est une pure merveille.
Très belle Miltonia.

Nos coups de coeur
On craque pour ce bassin, tout en pierres basaltiques, où des dizaines de carpes koï nagent en toute quiétude. Le petit plus le miroir qui reflète l’eau, les poissons et les plantes alentour. Le piment cari maison. On adore !

Palmiers, alocasias, philodendrons, fougères… ce petit coin vert se situant au bout de l’allée qui mène à la maison de Malenn et d’Adi, respire la fraîcheur.
On adore les couleurs exotiques de cette pince de crabe !
Le beau feuillage de ce Jatropha multifida attire le regard.

Source: Magazine Lacase No 38
Par | Marie GOUGES Photos | Jean-Noël AH KEE