Sculpture, peinture à l’huile et sur soie… Anandhi s’inspire de la nature pour créer ses tableaux emplis d’exotisme… comme une ode à l’île Maurice.
Coloré. Exotique. L’univers d’Anandhi Ramdhian-Chungoora fleure bon la nature, les îles.
C’est d’ailleurs cet univers qu’elle a dévoilé fin 2015 au Hennessy Park Hotel lors de son exposition intitulée Éternel Souffle. L’art est pour cette jeune femme de 29 ans une véritable thérapie. Souffrant d’une maladie rare, Anandhi a trouvé refuge dans la peinture et également dans le travail des matières. En effet, outre ses peintures à l’huile et sur soie qu’elle agrémente de brodredies, l’artiste sculpte également le béton, le plâtre de Paris et le sable.
Tout en y ajoutant de la mosaïque.
On découvre ainsi des oeuvres poétiques, fantaisistes et exotiques inspirées de la nature. Comme Tombée de la nuit, sculpture en ciment et mosaïque en verre, Parfum de fragipane, oeuvre en sable et plâtre de Paris, ou encore Océan de rêve, peinture sur soie mélangée à du gutta, du sel et des techniques de broderie.
L’art, Anandhi l’a dans la peau depuis son plus jeune âge. À 5 ans, elle s’amusait déjà à peindre sur des oeufs ou sur des noyaux de mangues. « Je les transformais en petits bonshommes avec
des chapeaux et des barbes », se souvient-elle. C’est également à cet âge qu’elle remporte le 3e prix Karl Hoffmann – concours de dessin organisé dans les écoles primaires de l’île – pour son dessin représentant une famille.
D’où lui vient cette passion pour l’art ?
C’est en fait son père qui lui a transmis ce « virus ». Ce dernier étant lui-même peintre, bricoleur et adepte de jardinage.
« Ce sont également mes professeurs au collège France Boyer de la Giroday à Plaine Magnien qui m’ont confortée dans cette voie et m’ont inspirée en m’apprenant plusieurs techniques comme la peinture, la sculpture de bougies en 3D, l’art du papier mâché… », ajoute la jeune maman d’un petit garçon de 2 ans.
Et c’est sans hésiter qu’Anandhi poursuivra ses études aux Beaux-Arts du Mahatma Gandhi Institute à Phoenix après le collège et obtiendra son Diploma in Fine Arts.
Les sources d’inspiration d’Anandhi ? « La nature », répond la jeune femme sans hésiter. « J’ai toujours été exposée à la nature.
J’ai certes grandi à Rose-Hill mais mes parents avaient un campement à Riambel et j’accompagnais souvent mon père à la pêche. » Et aujourd’hui, c’est munie de ses pinceaux, ciseaux et marteaux qu’elle peint et sculpte la nature qui l’entoure. Créative dans l’âme, Anandhi a des projets plein les poches.
Comme la sculpture sur les oeufs et une nouvelle exposition en fin d’année.
On a hâte de découvrir tout cela.